Les Grands Crus de Bourgogne

COMPTE RENDU DE DEGUSTATION

« Les Grands Crus de Bourgogne » : découvrez le compte rendu par Nacim Tiliouine de notre dégustation Oenoschool du 10 octobre 2016 et profitez ainsi de notre avis sur 9 grands vins de Bourgogne.

Bouchard Père & Fils Corton Charlemagne 2009 Robe jaune pâle assez peu évoluée. Le nez s'exprime discrètement sur les agrumes, les fruits blancs et des notes légèrement grillées. La bouche est fraîche, ample sur une finale légèrement alcooleuse. La longueur est remarquable. Un vin en devenir qui confirme la patience qu'il faut avoir avec les Corton Charlemagne en règle générale.

Joseph Drouhin Batard Montrachet 2008 Robe jaune or. Nez généreux sur les fruits jaunes, l'abricot, les agrumes confits, le miel et un soupçon iodé. La bouche est d'un équilibre superbe. Son acidité très soutenue contre-balance parfaitement la grande ampleur de ce vin à la longueur interminable.

Clos des Lambrays 2013 Robe d'intensité moyenne aux reflets encore légèrement pourpre. Le nez de petits fruits rouges et de fleurs séduit par sa complexité, plutôt que par son intensité encore discrète. La bouche, finement boisée, fraîche et tendue, dévoile des tannins plutôt murs pour le millésime. La concentration est moyenne mais la grande vivacité et la longueur de ce vin commencent déjà à donner beaucoup de plaisir de dégustation.

Hubert Lignier Charmes Chambertin 2011 Robe d'un rubis intense. Nez moyennement expressif et plutôt terrien, mais qui ne manque pas de fruité, avec la griotte ou la framboise macérée. Le boisé est encore bien perceptible. La bouche est charmeuse et en devenir. Les tanins sont bien là mais bien intégrés dans une concentration convenable. Un grand vin en devenir.

Hospices de Beaune Corton Cuvée du Docteur Peste 2000 Robe rubis intense aux reflets évolués. Le nez livre des de fruits à l'eau de vie, de terre et de cuir. La bouche est dans un profil bien mur mais son niveau d'acidité est suffisamment honnête pour en faire un vin équilibré. Les tanins sont quant à eux bien enrobés. Un Corton typique de son terroir d'origine et qui donne beaucoup de plaisir à être bu aujourd'hui.

Rougeot Dupin Echezeaux 1999 Robe bien évoluée. Nez suspect. Les intenses arômes de porto laissent perplexe... La bouche est un peu plus rassurante. Elle laisse entrevoir des notes de fruits à l'eau de vie et de sous-bois. Même si ce producteur n'a pas pour réputation la très longue garde. Un doute est porté sur la conservation de cette bouteille...

Michel Noellat Echezeaux 1999 Robe assez évoluée aux reflets tuilés. Nez d'une grande complexité, sur l'orange sanguine, les petits fruits rouges compotés, les fleurs fanées, le sous-bois. La bouche honore le nez. A la fois pleine et délicate, d'une droiture sans faille, elle repose sur une longueur absolument remarquable. Incontestablement la bouteille de la soirée !

Dominique Laurent Mazis Chambertin 1994 Robe intense et évoluée. Le nez est d'une grande intensité sur le cuir, le sous-bois et les petits fruits à noyaux. La bouche, d'une bonne concentration, dévoile des tanins encore bien perceptibles. Une belle réussite sur un millésime compliqué.

Thibault Liger Bel Air Clos Vougeot 2003 Robe très intense encore assez peu évolué. Le nez est marqué par son millésime mais sans excès : fruits rouges compotés et fraise écrasée. La bouche arrive elle aussi à s'illustrer par un honnête et remarquable équilibre. La belle intensité du fruit est bien soulignée par la belle longueur qui porte ce vin.

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